Chez nos abeilles eusociales, les trois petits yeux sur le sommet de la tête servent essentiellement à voir les UV solaires à travers les nuages. Ils aident à l'orientation et peut-être à la stabilité de la navigation. Mais pour une espèce de libellule, l'ocelle central est doté de propriétés particulières qui servent en période de reproduction.
Phéromones royales, hydrocarbures cuticulaires ; vous vous souvenez que ces substances sont aussi un support de communication chimique, pour marquer le peuple, marquer la caste, marquer la fécondité. Cette DISCRIMINATION olfactive peut-elle AUSSI s'appliquer A L'INTÉRIEUR du peuple, entre les diverses sous-familles, en permettant aux "supersisters," aux "vrais sœurs", celles qui sont filles d'un même faux-bourdon, de se reconnaître et de se différencier de leurs autres demi-sœurs ?
Il y a déjà plusieurs siècles, quand les Européens ont conquis le monde, il y ont implanté leur bétail, leurs légumes, leurs fruits ... et les pollinisateurs correspondants. Les bourdons locaux ne faisaient pas toujours le poids et notre bestiole s'est révélée plus exploratrice, plus adaptable, plus conquérante, bref plus invasive qu'il n'était prévu !
Le bourdon est une abeille ! Le bourdon n’est pas le « faux-bourdon », c’est-à-dire le mâle de l’abeille, celui qu’on distingue des ouvrières par son corps trapu, ses gros yeux et son cerveau plus petit. Le « vrai » bourdon, ce gros insecte rond et poilu qui fait tant de bruit sur les fleurs, est une abeille un peu différente.