En observant un banc de poissons dans une rivière, du haut d’un pont, avez vous déjà remarqué avec quelle vélocité et quel ensemble ils changent soudain de direction ? Dans beaucoup d’espèces, les déplacements se font en groupe : migrations saisonnières, déplacements à la recherche de nourriture, retour à l’abri. Comment diable s’orientent-ils : prédisposition génétique, choix collectif, ou bien, comme pour les essaims d’abeilles, conduite par une partie restreinte du groupe ?
Une petite ONG italienne, dans une des zones les plus touchées par le sida, implante en Tanzanie une apiculture très traditionnelle, sans beaucoup de moyens matériels mais capable de durer et d'aider à re-socialiser les orphelins qui apprennent à la pratiquer.
La pollinisation du potiron est parfois délicate dans la mesure où les fleurs mâles et les fleurs femelles ne fleurissent pas toujours exactement en même temps. Pour polliniser ses potirons, la Hollande devrait-elle dorénavant acheter ses abeilles aux Suédois ? C'est la théorie farfelue d'un apiculteur du Flevoland qui prétend pouvoir développer une abeille (très) spécialisée.
"Je fais un métier très particulier et très joli. Ça ne s'explique pas, Il faut y avoir goûté."
Le miel est un produit naturel qui doit inspirer confiance. Or les abeilles sont les grandes oubliées de la législation sur les parcelles OGM. Capables de butiner dans un rayon de 7km mais incapables de discriminer entre les pollens, comment éviteraient-elles de visiter une parcelle d'OGM simplement clôturée à côté d'une autre non-OGM ? Plus grave encore : comment éviter de contaminer les parcelles non-OGM voisines ?
Sur le palais de Buckingham, le Royal Standard est bien visible. Il indique la présence de la Reine et rappelle que l'ordre protecteur règne sur le pays. Dans un nid d'abeilles eusociales ou dans une fourmilière, les phéromones royales maintiennent le bon ordre dans la colonie. Mais que se passe-t-il si le peuple se développe trop vite ou trop loin, si la reine vieillit et que ses marqueurs royaux faiblissent, si certaines ouvrières en révolte cherchent à les contrefaire ... ?
A l’ouverture d’une ruche, certains vieux apiculteurs plongent avec délices leurs narines au dessus de la colonie pour inspirer séance tenante un bon bol d’air de ruche à la bonne température. C’est bon pour les poumons, disent-ils, pour les sinus et le système immunitaire en général. Une famille allemande organise des "cures" de ce produit de la ruche encore peu connu.
Les plaques de cire que les apiculteurs voudraient recycler dans les ruches sont pleines des résidus et des métabolites des acaricides utilisés par les apiculteurs eux-mêmes contre Varroa. Une étude de 2008 propose un traitement par rayons gamma qui devrait éliminer 50% des acaricides rémanents.
Ces dernières années, nos campagnes et surtout les ruchers isolés, ont connu de nombreux vols de ruches. Le mal n'est pas nouveau, hélas, mais, en 1828, une ruche valait plus cher et la justice avait la main plus lourde qu'aujourd'hui.
La réunion de colonies avant l'hivernage les renforce pour affronter l'hiver. Mieux vaut des reines jeunes et un orphelinage artificiel car le choix des abeilles ne sera pas forcément ce qu'avait souhaité ou prévu l'apiculteur.
Dire que ce sont les abeilles qui apportent du pollen dans le miel est un peu trop simple. Les professionnels parlent de pollinisation primaire, tertiaire ou secondaire, soit trois méthodes d'arrivée du pollen dans le miel, sans participation directe des butineuses de pollen. Une distinction d'importance pour les analyses qui s'ensuivront.
La Californie fournit plus de 80 % de la production mondiale d'amandes. La pollinisation des amandiers en février est un marché juteux pour les apiculteurs nord-américains, devenus peu à peu des industriels en pollinisation.
Même dans la froidure, l’intérieur d’une ruche reste bien chaud. Les abeilles utilisent l’appareil musculaire de leurs ailes, qu’elles font vibrer jusqu’à l’amener à une température de 40 °C, voire 41 ou 42 degrés pour les plus « bosseuses » lorsqu’elles chauffent une larve. En été, les abeilles rapportent des gouttelettes d’eau. Leur évaporation consommera de l’énergie et dégagera du froid qui permettra de rafraîchir les rayons entre 33 et 36°C.
On sait que, chez l’abeille mellifère, la stérilité des ouvrières est due aux phéromones de la reine. En fait, il existe aussi des conduites chez les ouvrières elles-mêmes, qui renforcent et sécurisent cette stérilité.
S’il arrive qu’une ouvrière ponde des œufs au cours de sa vie, ces œufs n’auront qu’une faible espérance de donner finalement un insecte car les autres abeilles vont en général les manger. Pourquoi ?
Un simple son, une odeur, une saveur, peuvent parfois ranimer des souvenirs qu’on croyait oubliés et vous ramener d’un coup à votre passé. C’est la célèbre histoire de la « petite madeleine » de Marcel Proust.
Et bien le système fonctionne aussi chez les abeilles. La perception soudaine d’une odeur particulière suffit parfois pour enclencher l’envol d’un paquet de butineuses de la ruche vers la source correspondante.
La prochaine fois que vous irez à Amsterdam, n'oubliez pas de visiter Artis et la ruche de Johann Dzierzon, première ruche à montrer des cadres mobiles en 1858.
La photo ci-dessus illustrant une cellule royale provient du site aramel.free.fr Il y a 15 jours (cf. LES « SUPERSISTERS...
Cette chronique découle du courrier d’un lecteur. Elle traite d’un sujet sur lequel la religion de certains apiculteurs est déjà...
Une nouvelle étude sur l'interaction pesticides-maladies et le renforcement des maladies pour les abeilles soumis à des pesticides soi-disant sans danger pour les pollinisateurs.
Nous avons tous appris que les abeilles ne dormaient pas. Elles bossent ! Même si elles ne sortent pas la nuit elles peuvent parfois continuer à travailler dans la chaleur de la ruche. Même en hiver, elles « hivernent » seulement, sans dormir. Tout cela mérite évidemment quelques nuances.