Les abeilles récoltent sur les fleurs le jus sucré du nectar, pour l’énergie qu’elles vont consommer, et les protéines du pollen pour la croissance de leurs jeunes. Certaines solitaires, comme les mégachiles, y ajoutent des feuilles soigneusement coupées pour tapisser le nid qu’elles vont construire dans les cavités des bois. Les raffinées préfèrent les pétales.
Chez les abeilles mellifères, la reine est la seule femelle reproductrice de tout un peuple, le maillon essentiel. Si elle disparaît, la survie de la colonie n’est pas assurée d’entrée de jeu. Ni la création de cellules royales avant le départ de la reine par essaimage, ni l’élevage d’une reine de sauveté après disparition accidentelle de la reine, n’assurent au peuple survivant une sécurité totale. L’avenir d’une colonie est toujours problématique !
Une petite ONG italienne, dans une des zones les plus touchées par le sida, implante en Tanzanie une apiculture très traditionnelle, sans beaucoup de moyens matériels mais capable de durer et d'aider à re-socialiser les orphelins qui apprennent à la pratiquer.
La pollinisation du potiron est parfois délicate dans la mesure où les fleurs mâles et les fleurs femelles ne fleurissent pas toujours exactement en même temps. Pour polliniser ses potirons, la Hollande devrait-elle dorénavant acheter ses abeilles aux Suédois ? C'est la théorie farfelue d'un apiculteur du Flevoland qui prétend pouvoir développer une abeille (très) spécialisée.
A côté des découvertes sur le terrain, on retrouve parfois dans les collections des Muséums, des insectes oubliés et non encore identifiés. C'est ce qui vient de se passer à Berlin avec une nouvelle espèce de guêpe indonésienne: Garuda.
Alertés par ce Hollandais un peu farfelu qui prétendait que les abeilles « jaunes » qu'il importait de Suède faisaient merveille sur les fleurs « jaunes » de ses potirons, nous avons mené l'enquête ... et fait chou-blanc. En Norvège pourtant, on s'inquiète parce que les « carniques » locales ont parfois des anneaux jaunes !
En fait la couleur n'est pas, pour les races d'abeilles, un critère synthétique et les variations naturelles existent sans être signe d'hybridation.
B... as in BRITISHNESS ! Britishness as in British BEEF, British BEER, British BEES ! Well, regarding the British Bees, the plot thickens... Depuis Varroa destructor, l'abeille britannique est en pleine déconfiture et on doit aujourd'hui en importer d'Australie, de Nouvelle-Zélande et même d'Europe continentale. Fasse le Ciel qu'un imbécile n'aille pas en chercher n'importe où, important n'importe quoi avec elles !
Savez vous encore pourquoi nous parlons d'Apis mellifera mellifera L. ? Bien sur on vous l'a expliqué lors de vos cours d'apiculture mais peut-être est ce un peu vieux... sauf si vous avez choisi de devenir un entomologiste distingué car alors vous commencez à comprendre comment fonctionne la TAXINOMIE, le système de classement et de détermination des êtres vivants conçu par Carl von Linné, il y a plus de 300 ans.
Il y a déjà plusieurs siècles, quand les Européens ont conquis le monde, il y ont implanté leur bétail, leurs légumes, leurs fruits ... et les pollinisateurs correspondants. Les bourdons locaux ne faisaient pas toujours le poids et notre bestiole s'est révélée plus exploratrice, plus adaptable, plus conquérante, bref plus invasive qu'il n'était prévu !
L'introduction de l'abeille africaine au Brésil en 1957 a semé le chaos dans un pays où l'apiculture était tout juste un passe-temps. Ce n'est que depuis 1970 que de nouveaux apiculteurs ont appris à manipuler et à exploiter intelligemment le polyhybride particulièrement agressif issu du métissage africain-européen.
Récolter et exporter du miel bio à grande échelle ? Oui, c'est possible, si on a d'abord bien choisi la zone géographique, ensuite bien organisé les collectes et réparti les mielleries, enfin bien structuré, bien formé et bien utilisé tout un réseau de micro-apiculteurs locaux. SECONDE PARTIE
Récolter et exporter du miel bio à grande échelle ? Oui, c'est possible, si on a d'abord bien choisi la zone géographique, ensuite bien organisé les collectes et réparti les mielleries, enfin bien structuré, bien formé et bien utilisé tout un réseau de micro-apiculteurs locaux.
Les abeilles africanisées, les « abeilles tueuses » de la presse à sensation, ces métisses agressives et essaimeuses nées au Brésil en 1957, et remontées vers le Nord, sont maintenant présentes dans 11 des Etats-Unis. Tout est fait pour limiter leur progression mais les solutions radicales sont impossibles car elles supprimeraient également les abeilles européennes, plus douces. Il n'est pas question de supprimer des pollinisateurs de plus en plus indispensables et dont la disparition provoquerait une catastrophe alimentaire. Alors ? Alors, on s'organise pour « faire avec » et pour tenter d'améliorer le long terme. Ce n'est pas gagné ...
L'apiculture s'occupe des abeilles mellifères, la "méliponiculture" des 500 espèces d'abeilles sans dard qui appartiennent à ce sous-ordre, exploitées en Amérique centrale depuis les Mayas. Leurs "miels," qui n'ont pas droit à cette appellation selon les normes de l'Organisation Mondiale du Commerce, sont généralement plus acides et il sont très utilisés par toutes les médecines populaires de la région. Une incroyable richesse, une incroyable diversité, une incroyable pagaille pour les répertorier, les nommer, leur donner des normes de qualité qui permettront de les populariser en dehors de leurs zones locales.
Pour les agriculteurs d'Amérique du Nord, la nécessité de la pollinisation est une évidence vitale et le syndrome d'effondrement des colonies une menace immédiate. Pour la surmonter, on peut lutter contre les pesticides et leurs suites, le varroa, les maladies, le manque d'hygiène, la monotonie des pollens restés disponibles et tant d'autres choses. On peut aussi prévoir des stratégies de contournement en utilisant les cousines de nos abeilles mellifères.