Dire que ce sont les abeilles qui apportent du pollen dans le miel est un peu trop simple. Les professionnels parlent de pollinisation primaire, tertiaire ou secondaire, soit trois méthodes d'arrivée du pollen dans le miel, sans participation directe des butineuses de pollen. Une distinction d'importance pour les analyses qui s'ensuivront.
L'hexagone nuageux qui ceint le pôle nord de la planète Saturne est un phénomène unique dans le système solaire.
La Californie fournit plus de 80 % de la production mondiale d'amandes. La pollinisation des amandiers en février est un marché juteux pour les apiculteurs nord-américains, devenus peu à peu des industriels en pollinisation.
Même dans la froidure, l’intérieur d’une ruche reste bien chaud. Les abeilles utilisent l’appareil musculaire de leurs ailes, qu’elles font vibrer jusqu’à l’amener à une température de 40 °C, voire 41 ou 42 degrés pour les plus « bosseuses » lorsqu’elles chauffent une larve. En été, les abeilles rapportent des gouttelettes d’eau. Leur évaporation consommera de l’énergie et dégagera du froid qui permettra de rafraîchir les rayons entre 33 et 36°C.
On sait que, chez l’abeille mellifère, la stérilité des ouvrières est due aux phéromones de la reine. En fait, il existe aussi des conduites chez les ouvrières elles-mêmes, qui renforcent et sécurisent cette stérilité.
S’il arrive qu’une ouvrière ponde des œufs au cours de sa vie, ces œufs n’auront qu’une faible espérance de donner finalement un insecte car les autres abeilles vont en général les manger. Pourquoi ?
Un simple son, une odeur, une saveur, peuvent parfois ranimer des souvenirs qu’on croyait oubliés et vous ramener d’un coup à votre passé. C’est la célèbre histoire de la « petite madeleine » de Marcel Proust.
Et bien le système fonctionne aussi chez les abeilles. La perception soudaine d’une odeur particulière suffit parfois pour enclencher l’envol d’un paquet de butineuses de la ruche vers la source correspondante.
Nous ne parlons pas ici de jazz mais de température et de couleurs. Ce n'est pas sur ces superpollinisateurs que sont nos abeilles mellifères, qu'on a fait cette étude, il y a déjà quelques années, mais sur leurs cousins, plus rustauds, plus patauds, plus sociaux tout court peut-être qu'eusociaux, que sont les bourdons Bombus. Accessoirement aussi sur les fleurs qui ont elles aussi développé leurs stratégies pour attirer plus de pollinisateurs.
La prochaine fois que vous irez à Amsterdam, n'oubliez pas de visiter Artis et la ruche de Johann Dzierzon, première ruche à montrer des cadres mobiles en 1858.
Un, deux, trois, beaucoup. C'est ainsi qu'on compte dans certaines langues des peuples «premiers». Au delà de trois, plus rarement quatre, la quantité n'est pas précisée. Le mot correspondant veut dire «beaucoup. On rencontre cela par exemple dans les langages d'Afrique australe du groupe Khoïsan.
Chez les abeilles c'est un peu la même chose, sauf qu'on ne sait pas très bien si le « mot » correspondant existe.
Les danses constituent un des codes de communication les plus élaborés qui soient. La butineuse peut, par le mouvement de sa danse, par les vibrations et par les sons qui l’accompagnent, donner rapidement les renseignements utiles pour retrouver les sources de nourriture disponibles et accélérer l’enthousiasme de ses camarades (ou au contraire le ralentir lorsque la source s’épuisera).
La géométrie des rayons que bâtissent les abeilles mellifères est si exacte qu’on leur a longtemps prêté un don pour les mathématiques. La réalité est toute autre : les abeilles ne sont pas des architectes géniaux, elles utilisent simplement un matériau génial : la cire qu’elles sécrètent.
Bosseurs infatigables, plus résistants au froid que nos abeilles mellifères et moins à la chaleur, membres d’une société beaucoup plus petite, beaucoup plus hiérarchisée mais beaucoup moins stable, les bourdons ont encore d’autres caractéristiques.
Parce que les abeilles se ressemblent toutes, les chercheurs de Würzburg leur ont collé une carte d’identité. Parce que les techniques modernes le leur permettent, ils espionnent et enregistrent chaque abeille en permanence.
Les diverses variétés de « bombus » sont des abeilles sociales annuelles. Les bourdons partagent certaines habitudes comportementales avec nos abeilles mellifères. Mais il y a bien des nuances et bien des différences.
Le « conseil national consultatif sur les abeilles mellifères » regroupe des apiculteurs professionnels étatsuniens. Son but : transmettre les préoccupations de la profession en matière de pesticides et de santé des abeilles. Steve Ellis a porté plainte contre un pesticide qui avait tué un de ses ruchers. Au bout de six ans de procédure, la cour d’État du Minnesota lui a finalement donné raison contre le ministère de l'agriculture de l’État.
Même si certains apiculteurs voudraient trouver d'autres raisons au CCD, les études sur l'imidaclopride, en France comme aux États-Unis, ont montré la liaison avec l'augmentation des spores de Nosema. Le rapport Pimentel, en son temps, ignorait encore le CCB mais parlait déjà de l'impact économique du mauvais usage de certains pesticides.
Lamar a l'air le plus atteint mais le Texan qui a voulu déranger les abeilles n'a eu "que" 1200 piqûres (le chiffre est évidemment arrondi). Le vrai record est détenu par Jeff, du Nevada, avec 3000 piqûres. Ce n'était pourtant pas des abeilles africanisées mais ... On attend les challengers.
Tous les ans, Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, ré-autorise telle ou telle variante du Cruiser. Et le lent empoisonnement de notre pays continue. Bruno Le Maire a défendu et fait voter une loi, qui donne le monopole des semences aux trust mondialisés et interdit aux agriculteurs de réutiliser leurs propres semences ! Il a aussi autorisé - presque en cachette - le Cruiser sur le colza, une des plantes mellifères les plus importantes.
Survie de l'espèce et caractéristiques particulières. A l’inverse d'Apis mellifera, Bombus est un insecte annuel dont les reines fondatrices vont émerger au printemps de leur hibernation pour aménager un nid qui disparaîtra à la fin de l'été. Évidemment, les habitudes ne sont pas toujours les mêmes.
Un vieux proverbe dit : «Grattez le Russe, vous trouverez le cosaque.» et on a coutume d’y ajouter : «Grattez le cosaque,...